Food trucks au Luxembourg : fournisseurs, financement et local
Pol Miller, co-fondateur de Lëtzeburger, 2018
Comment trouver des fournisseurs ?
On doit presque tous nos fournisseurs au propriétaire du Café Belair. Il nous a aidés à créer les burgers. Au tout début, on a contacté le Café Belair et on lui a demandé de nous montrer comment faire. On n’avait en fait aucune idée, aucune expérience dans ce domaine. C’était tout nouveau pour nous. Il nous a tout donné : les fournisseurs, comment tout est fait, et ainsi de suite. En fait, c’est grâce à lui qu’on a contacté nos fournisseurs. Il a même fait en sorte qu’on puisse commencer à acheter nos produits moins cher. C’était ça qui était génial. Tout s’est passé comme ça.
Et les recettes ?
On a élaboré les recettes nous-mêmes. Par contre, en ce qui concerne la viande et les sauces, c’est de lui. Il nous a aussi appris à cuire la viande. Il nous a montré comment la faire rôtir. C’est ce qu’il nous a montré. On a trouvé beaucoup de choses nous-mêmes petit à petit. On a trouvé des produits qu’on voulait tester, etc. C’est venu un peu tout seul, progressivement.
Les nouvelles recettes ?
Je cherche souvent de l’inspiration sur Instagram. Et on réfléchit ensemble avec le chef qui crée nos recettes, et on voit comment on peut procéder. Et puis on teste. Par exemple, on essaye un nouveau pain qu’on n’a jamais utilisé.
Combien pour démarrer ?
On a reçu 35.000 euros d’amis, et 15.000 euros de Microlux. Ils ne nous ont pas donné grand-chose… Mais à ce moment-là, c’était déjà beaucoup. Le prêt de Microlux a été très utile.
Comment Microlux a aidé exactement ?
On les a contactés et ils nous ont aidés avec le business plan, et ils nous ont aidés avec les chiffres. Ils ont également cherché à savoir si le projet global était viable et ce qu’on devait faire pour lancer l’activité. Chez eux, on avait un interlocuteur qui était responsable de notre projet. Cette personne nous a aidés et soutenus et a vérifié nos finances. Un comité a étudié notre projet, et ils ont décidé de nous accorder le prêt. Hé oui, on l’a eu ! On a gagné leur confiance et ils nous ont prêté 15.000 euros.
Food truck vs local ?
Un local ne bouge pas. Les food trucks ont une nouvelle clientèle tous les jours. Avec un local fixe, c’est plus facile d’établir une clientèle stable qu’avec un food truck. D’un autre côté, un food truck est moins cher en termes d’entretien et autres frais. Oui, d’abord la clientèle est très différente. Un food truck change d’emplacement tous les jours donc les clients changent sans cesse. À chaque endroit, il faut construire sa clientèle. Cela veut dire que nos clients à Mamer ne sont pas les mêmes que ceux à Bettembourg. C’est ça notre défi. D’un autre côté, je rencontre plus de gens, et je peux compter sur beaucoup de clients potentiels. Mais avec un emplacement fixe, les gens peuvent venir 2 ou 3 fois par semaine par rapport à un food truck qu’ils ne voient qu’une fois par semaine. Notre avantage est de pouvoir dire aux gens quand ils peuvent venir manger chez nous. C’est ça notre plus.